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Récolte du laurier-sauce : quand et comment s’y prendre ?

feuilles et fleurs de laurier-sauce

Sommaire

Laurier Sauce (Laurus nobilis)

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En résumé

  • La meilleure période pour récolter le laurier-sauce se situe entre mai et août, idéalement en juin, lorsque les feuilles sont riches en arômes.
  • Il faut privilégier les feuilles matures, vert foncé, coriaces et bien formées, en évitant les jeunes pousses encore pauvres en huiles essentielles.
  • La récolte peut se faire à la main ou au sécateur, en veillant à ne jamais prélever plus d’un tiers du feuillage pour préserver la santé de la plante.
  • Après la récolte, un séchage à l’air libre dans un endroit sec et sombre est recommandé pour conserver les arômes sans altérer les huiles essentielles.
  • Conservez les feuilles dans des bocaux hermétiques ou des sachets secs, à l’abri de la lumière et de l’humidité, pour préserver leur parfum jusqu’à 12 mois.

La récolte du laurier-sauce demande précision et bon sens pour obtenir des feuilles riches en arôme, sans compromettre la vigueur de la plante. Que vous cultiviez un arbuste en pleine terre ou en pot, il est essentiel de connaître la bonne période pour cueillir et les gestes adaptés pour préserver la qualité des feuilles. Ce guide pratique vous explique quand récolter, comment s’y prendre, et quelles méthodes privilégier pour un laurier sain et productif. Vous trouverez ici des conseils concrets pour optimiser la récolte, qu’elle soit destinée à un usage frais ou à une conservation longue durée.

À quelle période récolter le laurier-sauce ?

La récolte du laurier-sauce ne s’improvise pas. Pour profiter d’un arôme intense, d’une plante en bonne santé et de feuilles riches en huiles essentielles, il faut choisir le bon moment. Cela dépend à la fois du climat, du rythme de croissance de la plante et de la qualité recherchée pour l’usage culinaire ou médicinal.

Les meilleures saisons selon le climat

Dans les régions tempérées, le laurier-sauce peut être récolté quasiment toute l’année. Cependant, le printemps et l’été restent les saisons idéales : la plante est en pleine croissance, et ses feuilles sont chargées d’arômes. Dans les zones méditerranéennes, où le climat est doux, une récolte est possible même en automne, à condition d’éviter les périodes trop humides.

En revanche, en climat plus frais ou continental, mieux vaut attendre la fin des gelées hivernales. Le froid peut altérer les huiles aromatiques contenues dans les feuilles, rendant la récolte moins intéressante gustativement.

Mois conseillés pour une récolte en pleine saveur

Pour bénéficier d’un parfum puissant et d’une teneur maximale en principes actifs, privilégiez les mois de mai à août. À cette période, les feuilles sont bien développées, vert foncé, souples et riches en substances aromatiques.

Le mois de juin est souvent cité comme le meilleur moment : c’est à ce stade que le laurier-sauce concentre ses arômes tout en étant suffisamment robuste pour supporter une coupe sans stress.

Récolte ponctuelle ou en plusieurs fois : que choisir ?

Tout dépend de l’usage que vous faites de votre laurier. Pour un usage culinaire quotidien, la récolte ponctuelle est idéale : cueillez quelques feuilles fraîches selon vos besoins, directement sur les branches bien développées. Cela permet de garder la plante en pleine forme, sans trop la solliciter.

En revanche, si vous souhaitez constituer une réserve de feuilles sèches, préférez une récolte partielle mais ciblée, une à deux fois par an. Sélectionnez les branches les plus vigoureuses, sans dégarnir totalement la plante. Cela permet de stimuler la croissance tout en garantissant une bonne qualité des feuilles.

La récolte intégrale, avec coupe sévère, est déconseillée sauf si vous taillez le laurier pour des raisons esthétiques ou de restructuration. Une coupe trop radicale peut ralentir la production et affaiblir l’arbuste.

Comment reconnaître une feuille prête à être récoltée ?

Chaque feuille de laurier-sauce n’offre pas la même qualité aromatique. Pour cueillir au bon moment, il faut apprendre à observer les signes visuels et sensoriels qui indiquent une feuille bien développée, riche en huiles essentielles et prête à exprimer tout son potentiel en cuisine comme en tisane.

Taille, couleur et texture : les bons indicateurs

Une feuille de laurier-sauce prête à être récoltée présente une taille moyenne à grande, généralement comprise entre 5 et 10 cm de long. Elle doit être uniformément verte, d’un vert foncé intense, sans taches ni zones jaunissantes.

La texture est également un excellent repère : une feuille mature est souple mais coriace, légèrement brillante sur le dessus, avec un revers plus mat. Si la feuille est encore trop tendre, elle manquera d’arômes. Si elle est trop rigide, elle peut avoir commencé à perdre de sa puissance aromatique.

Jeunes pousses ou feuilles matures : que privilégier ?

Il peut être tentant de cueillir les feuilles tendres, plus claires et plus fines. Pourtant, ce sont les feuilles matures, bien développées, qui contiennent la plus forte concentration en principes actifs et en huiles aromatiques.

Les jeunes pousses sont encore en développement : elles n’ont pas encore accumulé les composés volatils qui donnent au laurier son parfum caractéristique. De plus, les récolter trop tôt peut ralentir la croissance de la plante.

Privilégier les feuilles matures permet non seulement d’obtenir un arôme puissant, mais aussi de respecter le rythme naturel du laurier-sauce. Vous favorisez ainsi une croissance continue, tout en maintenant votre plante en pleine santé.

Techniques de récolte du laurier-sauce

Pour tirer le meilleur parti de votre laurier-sauce, il est essentiel d’adopter de bonnes pratiques de récolte. Le bon geste, la méthode adaptée et le respect du rythme de la plante sont les clés pour préserver sa vigueur tout en profitant de feuilles riches en arômes.

Cueillir à la main ou couper aux ciseaux ?

Les deux méthodes sont possibles, mais chacune a ses avantages selon la situation. La récolte à la main est idéale pour une cueillette rapide et ponctuelle : il suffit de pincer la feuille entre le pouce et l’index, puis de la détacher délicatement. Cette technique est parfaite pour prélever quelques feuilles fraîches à utiliser immédiatement en cuisine.

En revanche, si vous récoltez plusieurs feuilles ou une petite branche, utilisez un sécateur propre et bien affûté. La coupe nette évite de blesser inutilement la tige, ce qui limite les risques de maladies ou d’infections. Cela permet également de mieux maîtriser la forme de l’arbuste.

Précautions pour ne pas épuiser la plante

Un laurier-sauce peut produire de nouvelles feuilles régulièrement, mais à condition qu’on respecte quelques règles simples. D’abord, évitez de récolter toutes les feuilles d’un même rameau : laissez toujours quelques feuilles intactes pour permettre à la branche de continuer à photosynthétiser.

De plus, ne récoltez jamais plus d’un tiers du feuillage total lors d’une seule session. Cela garantit à la plante suffisamment de ressources pour se régénérer. Si votre laurier est jeune ou vient d’être planté, attendez qu’il soit bien établi avant de commencer des récoltes régulières.

Fréquence et méthode pour un laurier toujours productif

La récolte du laurier-sauce peut se faire tout au long de la belle saison, tant que vous respectez le rythme de croissance de la plante. En pratique, vous pouvez cueillir toutes les 4 à 6 semaines, en prélevant modérément sur différentes branches.

Pour stimuler la ramification et maintenir une forme compacte, n’hésitez pas à couper légèrement les extrémités après la récolte. Cela favorise l’apparition de nouvelles pousses, plus tendres et aromatiques. Veillez toujours à effectuer les récoltes par temps sec, de préférence le matin.

Que faire après la récolte ?

Une fois vos feuilles de laurier-sauce récoltées, l’enjeu est double : préserver leurs qualités aromatiques et assurer une bonne conservation. Chaque étape – du séchage au stockage – influe sur le parfum, la durée de conservation et les propriétés culinaires du laurier. Voici comment procéder pour en tirer le meilleur.

Faire sécher les feuilles : méthode douce et efficace

Le séchage est la méthode la plus courante pour conserver le laurier-sauce. Il permet de concentrer les arômes, tout en évitant les moisissures. Pour un résultat optimal, privilégiez un séchage lent à l’air libre, dans un endroit sec, aéré et à l’abri de la lumière directe. Disposez les feuilles en une seule couche sur une grille ou suspendez-les en petits bouquets, sans trop les serrer.

Évitez absolument le four ou le micro-ondes : la chaleur excessive détruit les huiles essentielles responsables du parfum si caractéristique du laurier.

Conservation optimale : bocaux, sachets ou congélation ?

Une fois les feuilles bien sèches, il est essentiel de les stocker à l’abri de l’humidité, de la lumière et de l’air. Trois méthodes s’offrent à vous :

  • Bocaux en verre hermétiques : c’est la solution idéale. Le verre ne retient pas les odeurs et protège parfaitement les feuilles de l’air et de la lumière si le bocal est teinté.
  • Sachets kraft ou en toile : pratiques si vous les placez dans un placard sombre et sec. Attention toutefois à l’humidité.
  • Congélation (pour les feuilles fraîches, non séchées) : congelez-les à plat dans un sac alimentaire. Elles conservent ainsi une bonne partie de leur parfum, même si leur texture change à la décongélation.

Quel que soit le mode choisi, étiquetez vos contenants avec la date de récolte pour suivre la fraîcheur. Les feuilles séchées conservent leurs arômes pendant environ 12 mois, les feuilles congelées un peu moins.

Comment préserver les arômes plus longtemps

Même bien stockées, les feuilles de laurier-sauce perdent peu à peu leur puissance aromatique. Pour en préserver la richesse plus longtemps, évitez les variations de température et d’humidité. Ne placez pas vos bocaux près d’un four, d’un radiateur ou dans une cuisine trop humide.

Évitez aussi d’ouvrir trop souvent le contenant si vous ne consommez que rarement du laurier. L’exposition répétée à l’air altère progressivement les huiles essentielles.

Enfin, ne broyez pas les feuilles avant utilisation. Le laurier conserve mieux ses arômes, et vous pouvez le retirer facilement du plat après cuisson.

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